L’image s’ouvre sur un paysage désertique, un échafaudage, un homme voilé,
ganté, un ouvrier attelé à une tâche, un mur de poussière, des pierres,
d’autres hommes se passant des pierres. La séquence révèle l’incongruité
d’une gestuelle (s’envoyer des pierres, charrier de la terre), qui,
associée au titre de la vidéo évoque quelque chose de l’ordre de la ruine,
de l’état d’effondrement et de reconstitution.
Le questionnement de l’artiste va plus loin, et évoque une certaine duperie quant à la réalité présentée comme historique, car tout s’effondre bien. Alors selon des principes matérialistes et muséographiques contemporains, on s’évertue à restaurer -voire reconstruire- ce qui est déjà une ruine. D’évidence, il faut un support au tourisme anthropologique.
Et d’autres -à une autre époque-, se sont contentés d'apposer un bâti au sommet de cette même pyramide.