EXPO

  • Galerie de la SCEP, 2019
  • ANNALEMME #2 (Tape-Caillou), Atelier Éphémère, 2019
  • La Répartition de la Terre Bruxelles, 2019
  • Hotel des Arts, 2018-2019
  • Irrésistible Alchimie, Frac hors les murs, 2018
  • Vitrines Istres, 2016
  • FRAC Plateau expérimental, 2015
  • Art District P, Busan, 2015
  • La GAD, 2015
  • Galerie Espace pour l'Art, 2013
  • Galerie Interface, 2013
  • Centre d’art contemporain de Meymac, 2013
  • AFIAC, 2012
  • Videochroniques, 2012
  • Festival des Arts Ephémères, 2012
  • Teratologie, Art Mandat, 2012
  • Supervue, 2011
  • Salon du dessin contemporain, 2010
  • Centre d'Art Le Lait, 2009
  • La residence, Espace Boudeville, 2009
  • Centre Culturel Jean-Pierre Fabrègue, 2008
  • Le Radar, 2007


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    AFIAC 2012

    + si affinité, Art et embarras du choix,
    Saint-Paul Cap de Joux



    (…) Jérémy Laffon à investi le jardin majestueux de Carole et Charley Puyelo. Nous n’y accèderons pas par la maison, mais par une ruelle qui conduit directement sur le lieu d’intervention de l’artiste. Dès que nous nous engageons dans cette voie étroite, un bruit sec et répétitif rythme et accompagne nos pas jusqu’à un portail auquel est accrochée une mise en garde très électrique sous forme de pictogramme. Nous comprenons dès lors que la pièce proposée ici fonctionne en tension avec le spectateur, nous vérifierons très vite que c’est l’ensemble du contexte qui est mis sous tension dans un épilêpsis radical. Le rythme perçu dans la rue ne nous quitte pas, il change juste de tonalité et de source. Ici il provient d’un poste à clôture généralement utilisé pour parquer les animaux. L’appareil est connecté à une Jaguar Sovereign accidentée et sans roues posée sur une sorte de socle en bois. Les feux du véhicule clignotent au rythme impulsé par le poste à clôture. De toute évidence la voiture-sculpture est entièrement sous tension, le jeu (cher à Jérémy Laffon) consistera à vérifier l’hypothèse en s’armant de courage pour poser ses mains sur l’objet de luxe et d’art. Une deuxième forme est alors perceptible, celle invisible de l’électricité, peut-être la plus aboutie, sûrement la moins objectale. En s’éloignant un peu de la Jaguar, le premier claquement entendu dans la rue revient à notre oreille et nous attire au fond du jardin.
    Au détour d’un massif se dresse un vieux portique en béton, carrément austère, franchement disgracieux, c’est le support idéal pour un pic vert mécanique fait d’un piolet articulé animé par un moteur d’essuie-glace. L’animal métallique et électrique s’attaque à un arbre aussi dur et froid que lui dans un concert minimal, obsédant et cruel comme un supplice chinois. À quelques mètres de là, une dépendance un peu délabrée s’appuie sur le mur d’enceinte du lieu. La porte de ce hangar à outils est percée de quatre hublots sans fonction apparente. Une lumière blanche et crue jaillit de ce nulle part mystérieux et stroboscopique. ‘Enlever les roues, couper les fils, sans perdre la masse’, est le titre général, il comprend ‘epileptic sovereign’, ‘pic vert’ et ‘hublots’. Le tout est épileptique au sens grec, le nouveau comme l’ancien, Jérémy Laffon a mis la main sur le jardin et nous prend par surprise.(…)

    Patrick Tarres









    Epileptic Sovereign
    Carcasse de Jaguar électrifiée, poste à clôture 12V, système électrique et poutres bois Vue de l’exposition AFIAC + si affinité, Voire art et embaras du choix, Saint-Paul Cap de Joux, 2012 Photographies : Phoebé Meyer

     







    Pic Vert / Woodpecker

    Installation in situ, moteur, fer, pioche de maçon et portique en béton
    Dimensions variables
    In situ installation, motor, iron, pickaxe and concrete portico
    Variable size



    Hublots / Portholes

    Installation in situ, boîte lumineuse et stroboscope
    In situ installation, light box, stroboscope